Résultats

Les résultats


La diffusion d’informations relatives au droit à l’oubli sur les réseaux sociaux.

En parallèle de l’étude principale Elocan, toujours en cours, un premier travail relatif à l’utilisation des médias sociaux dans la diffusion d’informations relatives au droit à l’oubli été publié

R. Debailly, H.Jeanningros et G.Lejeune, (2022) ‘Twitter and the Dissemination of Information Related to the Access to Credit for Cancer Survivors: The Case of the “Right to Be Forgotten”in France »‘ in Social Computing and Social Media: Design, User Experience and Impact.Proceedings, Part I.

Méthodes

Dans cette étude, nous avons collecté 60 740 messages portant sur le droit à l’oubli postés sur le réseau social Twitter. L’analyse de ces Tweets et des réseaux de diffusion montre la centralité des associations dans la diffusion de l’information et dans la mobilisation pour l’amélioration de l’accès des anciens malades au crédit.


L’assurance emprunteur avant l’adoption du droit à l’oubli.

Des membres du groupe ELOCAN ont conduit une recherche sur les difficultés d’accès à l’assurance emprunteur après un cancer pédiatrique avant l’adoption du droit à l’oubli.

Méthodes

Dans cette étude, 1920 adultes traités avant l’âge de 18 ans dans cinq centres de cancérologie français ont répondu à un questionnaire en 2010. On a demandé aux personnes qui avaient essayé d’obtenir un crédit à la consommation ou un prêt immobilier si elles avaient eu des difficultés (c’est-à-dire dire elles avaient eu des refus, des hausses du coût de l’assurance ou des exclusions de garantie). Le questionnaire recensait également un large nombre de problèmes de santé (liés aux systèmes circulatoire, respiratoire, digestif, urinaire, endocrinien, hormonal et nerveux). Les difficultés d’accès à l’assurance emprunteur ont donc été étudiées en prenant en compte toute la trajectoire de santé des personnes concernées, c’est-à-dire l’historique des pathologies sévères précédant l’année de la demande d’assurance.

Résultats

Les participants avaient 6 ans en moyenne au moment du diagnostic et 32 ans en moyenne au moment de la demande de crédit. Des difficultés ont été rapportées par 10% des personnes ayant tenté d’obtenir un crédit à la consommation et par 30% de ceux ayant tenté d’obtenir un prêt immobilier. Les personnes qui avaient déclaré leur cancer pédiatrique à l’assureur ont rapporté plus de difficultés d’accès à l’assurance, même en prenant en compte l’âge, la situation professionnelle et familiale et l’occurrence de maladies aggravant le risque de santé telles que les maladies cardiovasculaires. En conclusion, cette étude attestait de l’importance que le droit à l’oubli pouvait représenter pour l’accès à l’assurance emprunteur pour les personnes traitées pour un cancer pédiatrique.